07/06/2008

Andalucia

Il y a déjà bientôt un mois…


Je pars seul dans la nuit pour ce que j’appellerais volontiers el Finde IV, mais nous sommes un mardi soir et il serait mal approprié d’intituler ainsi la parenthèse que je m’en vais vous résumer. Je m’évade donc du monde madrilène, erasmus et scolaire qui a tendance dernièrement à flirter avec mis cojones. Je débarque au petit matin à Granada. Le jour se lève sur l’Alhambra, sa beauté et sa richesse mauresque. Des jardins colorés qui s’alternent au palais de toutes périodes et de toutes cultures, je n’oublierai jamais la senteur des roseraies et de orangers en fleur. Sans entrer dans les détails c’est le monument espagnol qui m’a le plus touché et je suis finalement très heureux de l’avoir découvert en tête à tête avec moi-même. La ville tout aussi agréable s’offre à moi pour une longue deuxième moitié de journée ensoleillée. Places, rues, cathédrale impressionnante et même navet du cinéma américain rythment ma balade solitaire. Il est 3 heures du mat’, je suis completement séduit par Grenade et j’embarque pour Cadiz, plein sud à nouveau, dans une longue et désagréable nuit de bus.

De nouveau au petit matin, le soleil éclaire tout fraîchement la cité presque insulaire et m’offre une promenade de deux heures chargé comme un mulet faute d’être descendu au bon arrêt, afin de rejoindre mes amis au centre ville, la zona vieja. Petit déjeuné sur une place au soleil, et notre jolie bande franco-espagnole immigrée du nord s’apprête à paresser indécemment pour les deux journées à venir. Une expérience visuelle des toits de la ville, une expérience tactile du sable de la plage, une autre olfactive de la crème solaire ou encore gustative des nombreuses pauses bouffe/bar/terrasse/glace/botellon… Un agréable climat se tisse dans ce microclimat réparateur. Nous parcourons les rues d’un petit village typique andalou dont la simplicité, l’accueil et la beauté ne laisse personne indifférent. Puis je passe les détails des locuras en place publique ou discothèque vide, que l’abus de ce sentiment de vacances nous fait monter à la tête.

Et je m’engage dans un voyage diurne cette fois, bien que prompt, qui nous mène Damien et moi à Cordoba. Nous y retrouvons Laure, Julie et Christina avec la ferme intention de donner raison à cette culpabilité de n’avoir toujours pas visiter la Grande Mosquée, qui se trouve être d’ailleurs une basilique de nos jours. Une légère frustration me gagne lors de la visite quant à l’apparence actuelle du monument, suite aux interventions selon moi mal venues de nos chrétiens aïeux, dans leur reconquête du site arabe. Les angelots, coupoles et autres dorures chargées bouffent et césurent l’espace planifié antérieurement dans une régularité parfaite et une immensité épurée, pour faire de la grande et historique mosquée, la basilique Saint Chépaquoi de Cordoue. Mais bon, positivons, quelques cerveaux de l’histoire ont convaincu les valeureux missionnaires catholiques de ne pas détruire intégralement l’ouvrage, juste de saccager en partie sa beauté. Mon manque de culture ne m’avait pas prévenu…ce n’est qu’une légère déception amplement réconfortée par les trésors du restant de la festive ville.

Nous repartons repus de marche, de soleil, d’Architecture (et de couscous pour certains). Nous regagnons Madrid par une ultime nuit de bus afin d’entamer la dernière ligne droite de notre intense vie scolaire.

Et pour toi Sevilla, je redescendrai…















































































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