26/06/2008

Rouge, Or et ORaison

Mes sentiments divergent. Ce flot qui me pousse à rentrer et serrer Paris fort dans mes bras et tout ce qui compte pour moi là bas est en conflit constant avec cette nouvelle force pré-nostalgique qui m’accroche à Madrid.
Depuis que nos chers bleus ne sont plus de la partie, je suis plus qu’un sympathisant espagnol. Je suis un vrai supporter, un vrai rouge et or qui a vaincu les italiens et qui va vaincre les russes. C’est grâce à ce bon vieux foot que je me sens enfin chez moi. Ils m’ont accueilli dans leur bonne humeur et c’est dans celle-ci que je me sens bien. Plus que tout, plaza Chueca et la Calle Fuencarral vont me manquer, leur ambiance si particulière, leur insouciance, leur superficialité, leur luminosité dans laquelle ont baigné mes amis et mon année. Mais pourquoi étant ici pour un bon mois encore, en rêvant de mon week-end anglo-français dans l’impatience, pourquoi je ressens une mélancolie si intense ? Pourquoi je sens la fin et sa douleur bien avant l’heure ? Pourquoi toute la motivation du monde à vivre une nouvelle vie dans la ville qui m’est si chère n’écrase pas platement ces bouffées d’angoisse de mon auguste départ ? Je suis là déchiré entre les intentions, les projets et les souvenirs…je me sens vivre pleinement !
Mais pourtant toutes ces constatations sont vaines…je n’ai pas le choix et les choses vont se présenter à moi comme des plateaux d’argents sur lesquels je devrais marcher pour rejoindre la rive opposée.

Aucun commentaire: