18/11/2007

Pink Sushiman



Ce soir c'est japonisant.
Dans la journée nous avons eu nouvelles et précisions pour la voyage à Tokyo organisé par le studio d'archi et ce soir resto' jap'!
Ce soir se japonisent :





Marion

Claire

Louis

et Daniel (le budapestois)

Dans un resto archi design, avec petits tapis roulants typiques japonais...





Du rose et des paillettes...

Claire s'initie aux nouilles et aux baguettes

Petit cour perso, pour apprendre à chopper le poisson cru sans s'en foutre partout...

Serveuse sympa mais flippante, tatoo et coupe de cheveux tout droit pour Valladoïde

Toujours dans le thème du poisson et du design, les écailles du resto


Les chiottes

15/11/2007

I love Valencia




Le claquement sec de l’ouverture du briquet métallique retentit dans la nuit.


22h30, gare routière de Valence. C’est parti pour un week-end tant attendu, précédé d’une semaine sur les chapeaux de roues. Le voyage m’a permis de récupérer, j’ai dormi tout ce que je n’avais pas dormi. Il manque 2 ou 5 de mes compères retenus à Madrid faute de logements sur la cité méditerranéenne.
Retrouvailles tant attendues et premier aperçu de la ville by night. 'Cena' dans un resto où conversations philosophiques sont déjà sur le tapis. On découvre, on échange, on partage, on rit. Les gorgées de vodka pamplemousse entrecoupent les flots de paroles qui ébruitent les heures nocturnes passées dans le salon. Couché tôt, levé tard, ou l’inverse je ne sais plus bien.

La pierre à feu crisse à deux reprises, mais en vain.

Vendredi et Calatrava sous un ciel gris. Expériences sonores et visuelles. On aime ou on déteste mais la bouche , on ne peut pas passer à côté. Le soleil se couche déjà alors que les pizzas américaines font part de leurs qualités nutritives et caloriques pour le ‘déjeuner’. Retour à l’apart. Rencontre des colocs. Photos, passés, anecdotes et musiques agrémentent ce début-fin de journée. Un sujet est écarté, une fois, deux fois, n’en parlons plus. On découvre, on échange, on partage. Pâtes nature chez Nathalie, qui aura fini par ensoleiller ce terne et trop court vendredi. Nous nous rendons chez des français, amis des allemands, amis des colocs de mon hôte. Nous sommes accueillis comme il se doit, malgré notre arrivée surprise et tardive. La gaîté vainc la mollesse. Plus tard, après quelques acrobaties et péripéties urbaines nous nous séparons tous, il est déjà tôt.

Au troisième frottement, l’étincelle surgit.

Il fait noir. Les gammas ont parfois des effets négatifs. C’est l’heure du réconfort ou des soutiens. Nous sommes tous affaiblis par cette société qui pèse, par ces regards des autres qui jugent. La vie est tellement simplifiée année après année, qu’il nous faut parfois la compliquer. Pauvres victimes de la mélancolie abusive entretenue. ‘Loose psychologique quand tu nous tiens!!' Mais nous sommes forts. On découvre, on échange. En étant vrai, nous serons crédibles. Il est temps, c’est l’heure du changement. Nous sommes là pour ça au fond. Cette coupure culturelle, cette inversion de rythme, ce recul par delà les Pyrénées, c’est la meilleure offre qui nous soit faite pour faire table rase, pour revenir à l’essentiel, pour se retrouver intimement. Déjà tout est différent.

Une faible échappée du gaz liquide se mêle à la source fragile et l’alchimie fait des siennes.

Il fait beau, et nous allons en profiter. La multitude d’affiches de ‘Carmen’ de Bizet décore la ville. Nous voulons en profiter, mon retour est donc repoussé. Calatrava toujours. Agua de Valencia sous l’ombre des arbres orangés d’une petite place du centre ‘Carmen’, du moins pour ceux qui n’ont pas une surdose de gammas dans le sang. L’architecture ancienne et monumentale se mêle aux patios d’agrumes. Enfin j’assiste au cliché espagnol. Le dédale des rues étroites nous mène à quelques vieilles fripes qui sentent encore la poussière. On découvre. Puis allemands et français remettent ça, chez nous cette fois. Les corps en effervescence courent au ‘Black Note’ pour écouter de bons parisiens jouer du Reggae. Nous écourtons la soirée…

La flemme apparaît et éclaire de sa timide lumière le noir faiblissant.


Le séjour se fini en apothéose. Le grand ciel bleu dominical fait briller l’opéra, cette forteresse qui restera inaccessible pour notre plus grande frustration. Tant pis, qu’elle reste les pieds dans l’eau ! Nous nous vengeons sur la plage, le port de l’America’s Cup, son bar design avec ses prix tout aussi design. Un maillot de bain écartelé anime la soirée immortalisée et partagée avec deux charmants valenciens. Une paella valencienne au romarin à trois, un bain de 23h00 à deux et demi. Les trams, taxis, bus nous passent sous le nez. Nous passons sous le nez de l’immense université, l’hibiscus à l’oreille et les cheveux mouillés. Ma gorge se resserre au fur et à mesure que s’approche l’heure du retour. Mais non, vivons au jour le jour, à la minute près. Vivons le moment présent de tous ses sens, de toute sa beauté, de toute son énergie. On échange, on partage, on rit.

La flamme, d'une main tremblante s'approche de la mèche...


13/11/2007

Mes épaules se relâchent...




... ma mâchoire se décrispe, mes muscles se détendent, et avant que mes cellules grises ne se mettent en veille, j’essaye une fois de plus d’immortaliser un petit morceau de vie madrilène, un des plus sérieux et des plus architecturalement productifs. Cette fin de semaine a été vécue sous la bannière de Photoshop. Un week-end pendu a un écran d’ordinateur, accroché à un clavier, relié à une souris. Des cernes marqués soutiennent mes yeux brûlés et douloureux par les pixels trop lumineux.
« T’as la mine fatiguée » précédait les rares conversations du moment alors écourtées. Mais je ne vais pas trop en rajouter non plus, ça n’a pas atteint la cheville de ce que nous pouvons vivre à Paris pour le moment. L’intervention urbaine utopique sur la ville de Tokyo en archi m’a permis de me mettre à l’ordre du jour quant à la maîtrise du logiciel de traitement d’image qui ne cesse de m’étonner.

Une parenthèse amusante a animé le lundi soir que je partageais avec Laure. Partis tous deux au Corte Ingles pour acheter de la pâte a modeler dans le but de pondre une maquette pour le design de mobilier, nous nous sommes finalement retrouvés repoussés par les méchants prix des jeux pour enfants. Nous nous rabattons sur le supermarché, œufs, farine, tomates, poivrons, oignons, nous allons faire la pâte nous même elle nous permettra de dîner ce soir (un superbe empanada maison) et de faire ma maquette (qui s’est avérée être moche et inutile). Mais alors que nous vaquons dans les rayons très peu fournis, nous croisons un bel éphèbe qui nous laisse sans voix, faisant donc retomber de quelques décibels le remue-ménage auquel pouvait profiter tout le magasin. Alors Laure a eu la magnifique idée de me mettre au défi d’aller lui parler et de l’inviter à prendre un verre. C’est irraisonné, c’est ridicule, ça sert à rien, je n’en ai aucune envie…donc je fonce. J’ai toujours aimé les défis et j’ai même un peu le malheur de mener ma vie dans ce sens. Le soir même Kevin, Julie, Laure, Bruno-le-beau-gosse-des-rayons-supermarchés, et moi-même sommes autour d’une table pour un verre de début de semaine, un verre de veille de rendu, un verre d’une agréable parenthèse qui ne mènera pas plus loin pour quiconque, je la referme donc sur le champ.

Mardi matin la mise en page se termine, pendant que l’eau pour les pâtes boue, je façonne un semblant de table basse dans la pâte, je mets mon archi sur clé usb, je monte sur mon vélo, je fonce imprimer. Le jury se passe bien, quoiqu’un peu frustrant par sa rapidité, pour tous ces détails travaillés qui auraient manqués s’il n’avaient éxistés, qui quand ils sont présents passent totalement inaperçus. Le soir c’est la fête chez Julie, pour décompresser un peu plus, pour s’alcooliser un peu plus, pour rire toujours plus. Puis concert de Jazz, échange rapide d’embrassade de nouvelle et de sac de couchage avec Anna, que je n’ai pas vu depuis longtemps et que je ne reverrai pas avant longtemps. Je regagne mon antre « sinueusement ».

Mercredi est un jour de performance. Levé à 10h00, à 12h00 mon rendu de mobilier est bouclé, photos, textes et mise en page compris. L’ensemble convainc le prof. Le soir je suis sur les rotules. J’ai un sac à faire pour mon départ à Valence prévu le lendemain. Pourtant on m’attend au Café de Paris. Dans un dernier effort (plutôt digne d’une souffrance qu’autre chose) je me rends sur le lieu-dit. Mais là, le fond du bar nous est quasiment réservé, et les musiques s’enchaînent pour porter nos danses les plus expérimentales, nos dépenses les plus originales, nos déhanchés les plus déhanchés. La vie est belle et confiante…

Je n’ai pas eu la force de pondre quelque article que ce soit à la suite (contrairement à ce que je peux indiquer initialement), ainsi ce récapitulatif traite déjà d’il y a une semaine. Oui, entre temps il y a eu Valence. Pour me prouver qu’on peut faire confiance au destin, pour me prouver qu’il est possible de flotter sur un petit nuage, pour me prouver que les plus belles choses peuvent m’arriver à moi aussi… Valence c’est au prochain épisode…





03/11/2007

Amistad


C’est un phénomène fou que d’avoir des amis dont je n’imaginais pas même l’existence deux mois plus tôt. Et pourtant, ils sont tous là (presque tous je rectifierais), ils sont beaux, ils sont motivés et de bonne humeur. Nous franchissons les portes du Ocho y Medio, et découvrons son antre. La soirée va être bonne, ça se sent. Il y en a eu d’autres je sais. Les soirées font le sujet d’un thème vu et revu sur ce blog, on s’en lasserait presque, je sais aussi. Mais si je prends la peine de m’arrêter sur celle-ci, c’est qu’elle m’a permise de me rassurer. En effet, j’ai perdu le goût de sortir depuis déjà quelque temps, j’ai déjà passé pas mal de temps à regretter le bon temps du mois de septembre et à prôner l’idée qu’on est dans un période creuse. J’ai perdu cette envie de me déchaîner sur tous styles de musique comme je pouvais avoir l’habitude de faire. J’ai perdu l’envie de mater, d’aborder, de draguer. J’ai oublié la sensation qu’est d’avoir la tête qui se déconnecte, les images floues qui tournent sans qu’on ne les comprenne, la chaleur qui se répand au sein de mes entrailles. Mais non je ne suis pas redevenu un parisien blasé, nerveux et speedé. Hier je me suis prouvé le contraire, le nouveau madrilène que je suis sommeille toujours en moi, et dans les autres aussi. Nous avons fait la fête, je pense que tout le monde a apprécié, nous nous sommes lâchés, y’en a même qui ont abordé, et si ça n’a pas aboutit sur quelque chose de concret, le numéro de téléphone est quand même à la clé.

Je suis ravi d’avoir fait votre connaissance, déjà en l’espace de deux mois, vous m’avez montré votre joie de vivre, vous m’avez fait partager des moments inoubliables, vous m’avez prouvé votre soutien, votre confiance, votre amitié. Chaque jour je suis un peu plus heureux de vous connaître.




Pour les quelques concernés par ce post, qui ne sont pas français, suivant les conseils de mes colocs’ d’écrire en espagnol pour agrandir mon cercle de lecteurs, je tente une traduction qui sera chaotique, je vous demande de ne pas me jeter la pierre (pierre), mais plutôt de m’aider à corriger les horreurs qui vont suivre.




No es un fenómeno increíble tener amigos de quienes no pensaba a su existencia dos meses antes. Sin embargo, estan casi todos aquí, son guapos, motivados y felizes. Entramos en el Ocho y Medio, descuvrimos su antro. La noche va a ser guay, por supuesto. Si me paro sobre esta noche aunque hable demasiado de eso en este blog, es que ella de ayer permite tranquilizarme. Efectivamente, no tengo ganas de salir desde unos dias, me acuerdo de septiembre y de su ambiante de puta madre, y preconizco que somos en un período bajo. No tengo ganas de echar el ojo a chicos, de abordar, de ligar. No me acuerdo de la sensacíon de la cabeza que se desconecta, las imagenes borrosas que dirigen sin que entendamos, el calor que se despide en mis entrañas. Pero, no me vuelvo a ser un parisino hastiado, nervioso y espabilado. Ayer me pruebo a mí el contrario, soy todavía el nuevo madrileño y los otros tambien. Hemos hecho la fiesta, pienso que lo gustaba a todos, nos hemos desvivido, hay uno quien ha abordado, y si no fue concreto, el numero de telefono queda un buen resultado.

Me ha gustado mucho haberos encontrado, durante dos meses ya, me habéis enseñado vuestra felizidad, me habéis hecho compartido momentos inolvidables, me habéis demostrado vuestro apoyo, vuestra confianza, vuestra amistad. Cada dia, soy mas encantado conoceros.

01/11/2007

Moda es de moda









L’air est frais et sur les trottoirs de Madrid il pique le nez, il rafraîchi les joues et rosi les oreilles.
Nous entrons dans une nouvelle ère. Celle qui me fait tant plaisir chaque année, celle qui fait ressurgir en moi toute ma superficialité, celle que j’associe directement à New York, Londres et Paris. Il est venu le temps des belles fringues, des gens chics devant les vitrines des petites boutiques de Fuencarral ou des grands magasins d’Opéra. Elles sont revenues ces grandes affiches publicitaires pour les grandes marques, où les plus belles gueules de la planète tentent de vous vendre les fripes et les peaux de bêtes les plus chères du monde. Et moi j’aime ça regarder ce monde de la mode. Je ressens toujours la même envie de me sentir beau dans ces mêmes sapes. J’ai toujours l’impression qu’en portant tel ou tel parfum, je vais me taper le même visage que le mannequin de la pub…je suis la victime lambda, la première des proies de ce monde falsifié, étriqué, éphémère… intéressant donc !
Mais pourtant je reste sur mon rang, j’admire tout ça depuis ma place, le même pantalon crado que d’habitude, le bon sweet-shirt bien rustique…c’est plus simple, et puis au moins si un jour je veux vraiment me faire beau, j’ai un delta tellement important que je le pourrai !