13/11/2007

Mes épaules se relâchent...




... ma mâchoire se décrispe, mes muscles se détendent, et avant que mes cellules grises ne se mettent en veille, j’essaye une fois de plus d’immortaliser un petit morceau de vie madrilène, un des plus sérieux et des plus architecturalement productifs. Cette fin de semaine a été vécue sous la bannière de Photoshop. Un week-end pendu a un écran d’ordinateur, accroché à un clavier, relié à une souris. Des cernes marqués soutiennent mes yeux brûlés et douloureux par les pixels trop lumineux.
« T’as la mine fatiguée » précédait les rares conversations du moment alors écourtées. Mais je ne vais pas trop en rajouter non plus, ça n’a pas atteint la cheville de ce que nous pouvons vivre à Paris pour le moment. L’intervention urbaine utopique sur la ville de Tokyo en archi m’a permis de me mettre à l’ordre du jour quant à la maîtrise du logiciel de traitement d’image qui ne cesse de m’étonner.

Une parenthèse amusante a animé le lundi soir que je partageais avec Laure. Partis tous deux au Corte Ingles pour acheter de la pâte a modeler dans le but de pondre une maquette pour le design de mobilier, nous nous sommes finalement retrouvés repoussés par les méchants prix des jeux pour enfants. Nous nous rabattons sur le supermarché, œufs, farine, tomates, poivrons, oignons, nous allons faire la pâte nous même elle nous permettra de dîner ce soir (un superbe empanada maison) et de faire ma maquette (qui s’est avérée être moche et inutile). Mais alors que nous vaquons dans les rayons très peu fournis, nous croisons un bel éphèbe qui nous laisse sans voix, faisant donc retomber de quelques décibels le remue-ménage auquel pouvait profiter tout le magasin. Alors Laure a eu la magnifique idée de me mettre au défi d’aller lui parler et de l’inviter à prendre un verre. C’est irraisonné, c’est ridicule, ça sert à rien, je n’en ai aucune envie…donc je fonce. J’ai toujours aimé les défis et j’ai même un peu le malheur de mener ma vie dans ce sens. Le soir même Kevin, Julie, Laure, Bruno-le-beau-gosse-des-rayons-supermarchés, et moi-même sommes autour d’une table pour un verre de début de semaine, un verre de veille de rendu, un verre d’une agréable parenthèse qui ne mènera pas plus loin pour quiconque, je la referme donc sur le champ.

Mardi matin la mise en page se termine, pendant que l’eau pour les pâtes boue, je façonne un semblant de table basse dans la pâte, je mets mon archi sur clé usb, je monte sur mon vélo, je fonce imprimer. Le jury se passe bien, quoiqu’un peu frustrant par sa rapidité, pour tous ces détails travaillés qui auraient manqués s’il n’avaient éxistés, qui quand ils sont présents passent totalement inaperçus. Le soir c’est la fête chez Julie, pour décompresser un peu plus, pour s’alcooliser un peu plus, pour rire toujours plus. Puis concert de Jazz, échange rapide d’embrassade de nouvelle et de sac de couchage avec Anna, que je n’ai pas vu depuis longtemps et que je ne reverrai pas avant longtemps. Je regagne mon antre « sinueusement ».

Mercredi est un jour de performance. Levé à 10h00, à 12h00 mon rendu de mobilier est bouclé, photos, textes et mise en page compris. L’ensemble convainc le prof. Le soir je suis sur les rotules. J’ai un sac à faire pour mon départ à Valence prévu le lendemain. Pourtant on m’attend au Café de Paris. Dans un dernier effort (plutôt digne d’une souffrance qu’autre chose) je me rends sur le lieu-dit. Mais là, le fond du bar nous est quasiment réservé, et les musiques s’enchaînent pour porter nos danses les plus expérimentales, nos dépenses les plus originales, nos déhanchés les plus déhanchés. La vie est belle et confiante…

Je n’ai pas eu la force de pondre quelque article que ce soit à la suite (contrairement à ce que je peux indiquer initialement), ainsi ce récapitulatif traite déjà d’il y a une semaine. Oui, entre temps il y a eu Valence. Pour me prouver qu’on peut faire confiance au destin, pour me prouver qu’il est possible de flotter sur un petit nuage, pour me prouver que les plus belles choses peuvent m’arriver à moi aussi… Valence c’est au prochain épisode…





2 commentaires:

Anonyme a dit…

Impressionnant...

Anonyme a dit…

Au fait, très bon choix musical, évidemment... =-)
"Frankly, there's nothing so unusual about being a jewish cowboy..."