21/11/2007

Noviembre




En ce moment je suis souvent seul,

La pluie est venue s'effondrer sur la capitale espagnole, et quelle pluie! Celle qui vous trempe les trois couches du manteau au T-shirt, qui fait déteindre vos Converses hyper-perméables sur vos chaussettes devenues bleues, qui fait goûter les cheveux trop longs sur la nuque gelée. Une bonne saucée quoi! Les rendez-vous à Sol ont disparus avec le soleil d'ailleurs. Les soirées se font de plus en plus rare. Mon intérêt s'en éloigne d'ailleurs. Mais ce n'est pas tant la faute des trombes d'eau que celle du boulot qui grogne, qui s'impatiente, qui gronde, qui finalement sans toquer à la porte débarque aussi en trombe. Les cours se succèdent, les passionnants s'alternent avec les plus chiants et à la sortie de l'un d'entre eux j'ai eu la joie de découvrir que mon vélo avait disparu! Un puto hijo me ha robado mi bici! L'argent s'envole aussi. Enfin du moins pour ce qu'il en reste. Pourtant je n'ai pas fait de plus gros frais que ça. Et on en est là, rien dans le frigo, tout dans les rayons alléchants ou derrières les vitrines attirantes qui étalent les belles vestes, les beaux pulls chauds, les superbes pompes, les écharpes en laine, les chemises rayées et les pantalons en feutre à carreaux (c'est un style, je l'admets)...J'ai hâte de bien rebouffer! J'attends les fêtes pour ça avant tout. Pour ça, pour la famille et les amis qui manquent. J'attends le retour d'un soleil même pâle, qui feraient briller les pavés de la ville délavée. J'attends les ultimes soirées de l'année, celles qui fêtent la fin des jurys, les au revoirs, les retrouvailles...Comme d'habitude je me complais à noircir le tableau qui n'est que gris clair. Dans la solitude ça aurait été le bad total, mais là tout va plutôt pas mal en vérité, surtout une fois ces foutues lignes écrites...

En ce moment je ne me sens pas seul.

1 commentaire:

Delenda Lavingtaine a dit…

C'est peu de grandes choses qui font qu'on ne se sent pas seul :-)
Moi non plus, je ne me sens pas seule en ce moment, sauf quand je pense à Madrid et à vous...