07/02/2008

Casablanca

Le métal orange se prend pour une plume. Nous atterrissons dans un décort vert surprenant. Les orangers accompagnent la route du train. Le ciel bleu inonde le parvis de la petite gare de Casablanca. Des centaines de petits taxis rouges nous attendent.


Et alors tout est gris. A l'image du film, les couleurs ne dépasseront pas les valeurs de noir et de blanc. La pollution a fait sa marque sur chacun des édifices de ce monstre de ville. Et ça grouille depuis des années. L'activité construit et détruit. La richesse et la culture côtoient au porte à porte l'extrème pauvreté et la ruine. Mais si Casa est à mes yeux privée de couleurs elle n'est pas pour autant privée de charme. Ses nombreux cafés dont les terrasses sont presque uniquement cotoyées par les hommes, ses trottoirs qui sentent le sale, le vieux et le thé à la menthe, ses minarets qui fendent le ciel entre un terrain vague et une barre HLM. Ses bus qui doublent ses mobilettes qui doublent ses ânes. C'est la ville, la vrai. Celle qui vie, qui bouge, qui craint, qui vieillie. Dans la medina, les enfants, les adultes, les poules, les touristes et les épices sont de sortie. Dans cette parenthèse, le monde est différent, plus coloré surement. Casablanca nous offre son dernier joyau tout jeune, la plus grande mosquée du monde. Si on la cherche bien on la trouve et elle apparaît tel un fantôme dans la brume et elle domine l'océan et la ville. Les nuages mangent les deux tiers de l'immensité de son minaret. Ici tout n'est que luxe, scultpture, or, technologie, gravure et religion. Casa nous a donc charmé, nous pouvons la quitter.


Le taxi rouge nous ramène à la gare bleue pour prendre le train orange qui traverse les prés verts.


1 commentaire:

Delenda Lavingtaine a dit…

J'aimerais bien aller à Casa moi aussi :-)
Passage à Msn d'ici peu, comme au sale vieux temps... La fin justifie les moyens... Je t'aime.