12/02/2008

Ouarzazate, Zagora, Merzouga...

Je pisse seul face au néant. Il est une heure du matin. Le silence absolu siffle de douleur dans mes oreilles. Heureusement le tam-tam se met à résonner. Je me joins au groupe perché sur une petite dune. Nous dansons, chantons, jouons. Nous sommes seuls au monde. En cet endroit reculé, deux allemands, un couple nippo écossais, deux létoniens et nous trois sommes accueillis par quelques nomades berbères qui pour un soir nous font partagé leur coutume. C’est à dromadaire que nous avons du nous rendre sur le site des ‘petites dunes’. Là, le noir du ciel n’a plus de profondeur. Des étoiles dont je ne soupçonnais même pas l’existence le tapissent intégralement. Pour la première fois je vois la voie lactée trancher le ciel du nord au sud au milieu des constellations hivernales. Nous nous laissons aller jusqu’à ce que le froid nous pousse sous la tente. La journée a été longue et magnifique. Sur la route de Ouarzazate, l’Atlas et ses villages on défilés jusqu’à la grande Kasbah toute de terre. Le lendemain après le levé du soleil, nous partons de Zagora pour gagner les ‘grandes dunes’ à Merzouga. Le Sahara nous ouvre ses portes et à dromadaire à nouveau nous nous y plongeons tout près de la frontière algérienne. La crête d’une dune nous élève pour admirer le rougeoiement du sable en cette fin de journée. Nous partageons le dîner avec un autre groupe de nomades et quelques vingt touristes venus de tous les continents. La musique les rires et l’échange de vie, langues et cultures nous retiennent auprès du feu jusqu’au milieu de la nuit. Nous repartons à nouveau pour un levé de soleil royal, le nez coulant de froid et les fesses endolories par la fameuse et unique bosse de nos bestiaux. Puis la vallée du Draa, les gorges du Dades, à nouveau une heureuse rencontre avec un jeune marocain. Nous parlons du Maroc, de la France, des études et du foot. Nous apprenons que deux tiers de la population sont berbères et non arabe. Nous découvrons qu’il existe les palmiers males dont les feuilles se dressent vers le ciel et les femelles dix fois plus nombreuses qui permettent la récolte des dates. Nous apprenons du tissage, de l’agriculture en palmeraie, de l’architecture locale… Derrière les vitres de la voiture, la beauté des plus rares paysages défile entre suprême aridité et luxuriante fragilité, jusqu’à notre retour à Marrakech.

Merci au groupe qui a rendu ce périple encore plus enjoué et agréable. Merci à mes deux compagnons de voyage de m’avoir permis de vivre ces fabuleux moments avec eux.

Le métal orange se prend à nouveau pour une plume… Nos vemos Marruecos !













4 commentaires:

Flying Guigui a dit…

Et bien mon vieux ...

C'est toujours passionant

de lire des récits de voyages
qui donnent envie d'écrire
de voir des photos
qui donnent envie de voyager

Et de partager avec toi
toutes ces sensations fortes !

Je dois reconnaître que j'aime beaucoup ton style.
S'il il y a un hic : quelques fautes d'orthographe ...
Mais ça c'est uniquement parce que je n'ose pas
M'assumer comme totalement élogieux

Bonne continuation !

Love, light and bliss

Charles a dit…

Wouaaa,

J'adore ce genre de petits commentaires valorisants, parce que je dois dire que j'ose assez bien m'assumer comme receveur d'éloges.

Mais revenons sur terre ce style frôle le lyrisme écoeurant.
Quant à l'orthographe même si j'ai tendance à pondre en pleine nuit avec de la fatigue plein les yeux et les doigts, c'est pas une excuse et c'est une honte totale...que je ne saurais assumer!!

Vite, où sont les fautes??

Anonyme a dit…

Hello Charles!
super ton périple...Veinard...profite!
J'ai beaucoup aimé ta prose...ainsi que l'oeil graphique derrière ton objectif...très belles tes photos!!

Bises et à bientôt j'espère!

Anonyme a dit…

au fait, anonyme à dit = tante Emma ;-)))