30/09/2007
Les copains d'abord...















27/09/2007
El Colador de Luz
Avec l'aide de mon Harem favori à savoir Ana, Camille, Laure, Agathe et Sandra, j'ai réussi à pondre quelque chose de pas trop honteux à mes yeux pourtant bien intransigeants...
"Arfff, non tant pis je ne passerai pas, une autre fois, ce ne sera pas plus mal..."
Les profs ont bien apprécié, mieux que ça même pour l'un d'entre eux...
Youpi, je l'ai fais, j'ai des couilles moi aussi!!
La forme de ma lampe s'inspire (facilement) des lampes en papier de riz ou "papel de arrozzzzzz", quant à la lumière, dans l'idée d'évoquer celle de Tokyo, je la décline sous ses trois formes, directe dans la petite boite noire, en faisceaux (hazes) dans la boîte transparente (remplie de fumée), et la lumière diffuse dans la pièce.

22/09/2007
Des allusions, désillusion
Une semaine de fous.
Paris est à bord du vaisseau madrilène. On embarque pour des marches à pieds, des fatigues, des ampoules, des rues parcourues, re-parcourues et re-re-parcourues.
Puis au milieu des allées et venues à l’aéroport, il y a eu les soirées, les nuits, l’alcool, les rendez-vous, la police, les mouvements de masse dans une musique entraînante. Alors tout est grisant. Les amis sont là, l’atmosphère déchirée nous prend aux tripes. Le vin tape fort, les rires s’évanouissent dans l’ambiance enfumée. La tête tourne, mais les idées sont nettes, toujours. Ces moments sont évidemment inoubliables.
Il y a quelques jours j’aurais écrit,
Hier je jouissais pleinement de la vie, aujourd’hui je me morfonds.
Hier, le profil de l’année à venir se fait des plus radieux, aujourd’hui, je ne vois que le présent.
Hier tes allusions aujourd’hui ne sont que désillusions.
Hier le bonheur était palpable, aujourd’hui il n’est qu’une vague quête qui se perd dans la fumée de vos clopes.
Hier on m’a dit l’amour tombe quand on s’y attend le moins, aujourd’hui je dis, je l’attend toujours il ne viendra donc pas…
Mais vous êtes là,
Vous tous me portez, parce que l’amitié qui naît ou qui perdure meurt-elle un jour?
Elle, ne trahit pas comme l'amour.
Et la vie continue, le boulot se profile plus précisément,
L’humeur se fait meilleure.
Les soirées se succèdent avec ou sans toi, qu’importe on ne m’empêchera pas de supposer, d'attendre, d’espérer.
Ce soir Madrid se peint en blanc, la nuit sera longue, les stands d’art et de musique s’alignent dans ma rue d’autant plus animée…
Il pleut, je souris.
19/09/2007
ticket et Ticket
Mon premier ticket est de papier rose et plat. Il mesure environ 4 cm par 1cm et une bande de lecture marron le divise dans le sens de la longueur. Il me donne l’accès au réseau de transports en commun de madrid. Celui-ci est lui-même caractérisé par une fréquence de passage des rames de métro relativement faible, une longue attente à chaque station, et des changements de lignes interminables dans les entrailles de la Terre ibérique. Deux autres particularités du métro madrilène, il arrive par la droite donc roule à gauche et ses passagers lors des transferts d’une ligne à l’autre, stationnent et se laissent hisser par l’une des marches des nombreux escalators souterrains, le stress ne les gagnant jamais. Le ticket se vend sous plusieurs options et couleurs. Pour ma part il me permet dix accès successifs, que j’use relativement rapidement mais j’opte prochainement pour l’option illimitée au mois, même si ce n’est pas donné…
Mon second Ticket parle allemand, et s’entraîne à l’espagnol. Il est souriant, sage, discret et bavard, jovial mais sérieux, dur et attendrissant. En tout cas il est magnifique. Il est à peu près le Ticket que j’attends et je l’attends ! Son regard profond se plonge souvent dans le mien, alors surgissent à la fois son sourire et le rouge à mes joues. Il n’y a plus de doute, ni pour moi ni pour personne. Le félin guète, il va se lancer bientôt pour une course des plus effrénées avec sa proie. Mais le Ticket même s’il paraît concret et palpable, n’est peut être qu’une idée, un fantasme, et n’a même pas la consistance du papier. Comment le savoir ? Les sondages sont bons, l’environnement favorable, les preuves se succèdent paraît-il, alors je fais confiance…
Eh bien NON !!
Après mûre réflexion… je vais m’acheter un vélo !
15/09/2007
El Palacio



13/09/2007
L'assassin
Il est le flic, tu es la pute, je suis l’assassin. Simple. Efficace. Rien de tel pour des rencontres. Première soirée, et quelle soirée !! Plantage de décor : Villa avec piscine, fuera de Madrid, pour une petite soirée ou plutôt une petite nuit d’il y a déjà deux semaines. Des espagnols, que ça, mais tout le monde sait parler français. Ici tous étaient à « proxima estacion : Esperanza », au lycée français de Madrid. Retrouvailles d’amis de lycées. Invitation par Pablo (lui-même dans ledit lycée), rencontré par Camille last year à Belleville alors qu’il était erasmus. Nous trois pov’ français paumés, malgré l’agréable compagnie de Miriam (Belleville tambien last year) avec qui nous avons mieux fait connaissance d’ailleurs, au milieu des 24 ans et plus, paumés mais recueillis dans la chaleur espagnole, dans le dialogue facile et l’ouverture d’esprit. Bref un mélange, et doux mélange, de rires, découvertes, musique-live-avec-impros, barbecue, piscine et…jeux de cartes.
D’abord 5, puis 8, puis 15 autour de la table, villageois, criminels, flics ou filles de joie, les rôles s’enchaînent et se multiplient tout comme les parties, pendant deux heures intenses en regards soutenus et maxillaires tendues. Évidemment à ce petit jeu, mes visions ne me sont plus indifférentes, et quand j’y songe, elles sont présentes et précises. J’y pense encore et toujours…deux semaines durant déjà que ces deux grands yeux bleus absorbent trop souvent mes pensées. Puis un Ron-Fanta, un débat franco-espagnol bruyant avec Pedro, le malaise d’une jeune fille qui passe… Et le retour. Déjà. Manuel et sa patience nous déposent à ma rue. La fête est finie, elle ne se reproduira plus, nous sommes déjà prévenus. Un bilan simple, une soirée simple. Beaucoup d’attachements pourtant.
12/09/2007
Rentrée ? Rentrons !!
Je revêts mon costume de yakusa, et je m’arme de dynamisme et de patience. L’heure a sonné, la bataille approche. J’attaque.
J’attaque chacun des milliers de couloirs de ma nouvelle école, le masse des 8000 étudiants qui s’y engouffrent, j’attaque les professeurs afin d’acquérir leur fameuse et précieuse firma, j’attaque les bureaux d’administration, les amphithéâtres, les présentations de cours, les files d’attentes interminables…j’attaque et je vaincs. Je suis ici pour ça, vaincre pour mes biens, vaincre pour mon bien.
Le soir l’école n’est plus qu’un vaste champs dévasté, rouge et sanguinolent. Je fais bien mon travail. Je rejoins mes amis Zorro, Aragorn et le Surfeur d’Argent...nous allons nous imbiber du coeur de la ville nocturne, pour attaquer de plus belle le lendemain.
Ainsi à cela se résument les premiers jours de guerre à l’etsam…certainement pas les moins beaux de cette longue invasion espagnole.
09/09/2007
Tongs
Mais voyons le côté positif de la chose, je connais le centre ville de Madrid par cœur, ou du moins très bien.
Mais si je vous parle de cette passionnante histoire, c’est parce que j’en suis arrivé à une pensée philosophique au sujet de ma personne. Mes nouvelles tongs sont en effet très jolies, mais fort peu agréables pour le moment, la raideur de leur lanière m’irrite les pieds. Je les ai pourtant achetées en connaissance de cause. Ne serais-je donc pas le genre de personne qui privilégie l’esthétique au confort, et dans la continuité des choses, la plastique au pratique. Après mûre réflexion, si, je suis tout à fait ce genre de personne et cet achat douloureux en est la preuve parce qu’il est à mes yeux un très bon achat. Je suis donc face à une situation qu’il me faudra surveiller notamment dans la réflexion architecturale, car il est hors de question que ma production dans le domaine, si elle existe un jour, soit altérée par un quelconque manque d’attention à l’égard du confort et du pratique. Sur cette pensée profonde et cette résolution je vous laisse…
08/09/2007
Amour
La prose de l’élégance du hérisson me captive. Et parmi toutes ses formules, toutes ses imageries et ses réflexions qu’elle offre, je décide d’en faire ressurgir le passage qui m’a conduit pour quelques minutes sur une pensée personnelle qui me tient à cœur de vous faire partager. Ce passage n’est pas mieux écrit, pas plus intéressant que le reste du roman, mais il m’a sincèrement touché, tant j’éprouve de pareilles sensations que celles qui sont évoquée dans ce qui suit :
Mais en revanche, je n’ai d’abord pas bien compris pourquoi, j’ai été sensible aux bouleaux. Kakuro parlait de la campagne russe avec tous ces bouleaux flexibles et bruissants et je me suis sentie légère, légère…
Après en réfléchissant un peu, j’ai partiellement compris cette joie soudaine quand Kakuro parlait des bouleaux russes. Ça me fait le même effet quand on parle des arbres, de n’importe quel arbre : le tilleul dans la cour de la ferme, le chêne derrière la vieille grange, les grands ormes maintenant disparus, les pins courbés par le vent le long des côtes venteuses, etc. Il y a tant d’humanité dans cette capacité à aimer les arbres, tant de nostalgie de nos premiers émerveillements, tant de force à se sentir si insignifiant au sein de la nature…oui, c’est ça : l’évocation des arbres, de leur majesté indifférente et de l’amour que nous leur portons nous apprend à la fois combien nous sommes dérisoires, vilains parasites grouillant à la surface de la terre, et nous rend en même temps digne de vivre, parce que nous sommes capables de reconnaître une beauté qui ne nous doit rien.
Kakuro parlait des bouleaux et, en oubliant les psychanalystes et tous ces gens intelligents qui ne savent que faire de leur intelligence, je me sentais soudain plus grande d’être capable d’en saisir la très grande beauté.
Alors déjà je prends conscience que mon approche de la vie change. Il m’était arrivé plus d’une fois de me poser les questions concernant les conditions de l’Homme. Qui sommes nous pour intervenir et agir de telle manière sur la planète ? Qui sommes nous pour être réduits à ressasser nos petits problèmes si insignifiants aux yeux de la grande Relativité des choses. Je ne pense pas révolutionner les questionnements fondamentaux des êtres humains, d’autres l’ont fait, moi-même je me suis déjà perdu dans ce genre de réflexion. Je suis juste arrivé à atteindre une étape, un pallier qui me pousse à aller à l’essentiel. Une vie, pour peu que nous nous en rendions compte, est une succession d’événements qui nous mènent à la mort. Plutôt que de rester sur cette analyse négative, que toute personne qui réfléchi trop est menée à penser, et plutôt que d’enrober notre vie d’un ensemble de banalités et de superficialités éphémères, pour nous voiler la face, il faut vivre l’Amour. Je m’en aperçois seulement maintenant, mais seul l’Amour est une excellente raison de vivre. Partager avec un autre, quelque chose qui nous lie, nous uni pour un moment. Laissons alors de côté les amourettes frustrées, les sentiments à sens uniques, les passés chaotiques, les quêtes non récompensées. Nous allons vivre l’Amour, et je dis « nous », car nous serons deux, et ce sentiment puissant nous laissera grandi, accompli et soudé à vie.
07/09/2007
Le temps passe vite
Une des phrases favorites de notre siècle, de notre monde impitoyable, qui court à toute berzingue, où l’on est sans cesse à la quête du temps perdu. Mais pourtant c’est vrai, le temps passe vite, et l’on fait tous en sorte que ce soit le cas, nous, pauvres fourmis qui nous activons à notre dur labeur. Aujourd’hui on aime la vitesse, le speed, le crack, le stress, pourvu que l’ennui ne gagne pas, quitte à ne pas voir passer les beaux jours, quitte à se plaindre 50 ans après que 50 secondes viennent de s’écouler…
Moi j’ai du retard ! Très bien, je l’entretiens. Je rêvais de pouvoir vous communiquer les petites anecdotes de ma première semaine, les détails croustillants d’une installation animée. C’est déjà plus tout neuf…
Je regrette de n’avoir eu le bon réflexe de prendre ma chambre en photo à mon arrivée. Comme je le disais précédemment, Camille et moi-même étions encore trempés d’une « promenade » dans les couloirs du métro. Nous sonnons à l’interphone de la bonne adresse. Nulle réponse. Pourtant quelqu'un doit nous ouvrir. Après une multitude d’essais la porte s’ouvre tout de même. Hop hop hop, tous les baguages dans le monte charge, arrivée à l’appart.
Un zombi prénommé Rùben, nous ouvre, les yeux encore rouges d’une nuit trop courte ou d’un rail trop long. Direction ma chambre. Je l’avais déjà aperçue en juillet lors de ma courte visite qui confirmait mon choix pour celle-ci.
Je découvre alors la même pièce (c’est déjà ça), encombrée sous l’accumulation de tous les meubles del piso, que mes gentils colocataires ont refoulé parce que trop encombrants, trop vieux, trop poussiéreux…A cette bonne somme, un doux mélange de posters noirs, de poussière, de cheveux, de chaussettes sales, d’élastiques, de papiers…bref, vous avez compris et je ne vais pas vous faire le descriptif complet des merveilles que l’on a coutume de rencontrer dans le fond d’une poubelle.
A cet instant, je ressens sûrement la même chose que cette chaussette perdue. Mais un appel de Damien (le troisième de Belleville), son arrivée à l’appart malgré sa connaissance des conditions de l’accueil, et nous voilà tous trois d’attaque à faire de cet enfer, un petit paradis.
D’attaque oui, mais sans rien pour attaquer. Pas d’aspiro, pas de produit à vitre, pas de lustrant, d’astiquant, de décapant, de magie. On jarte alors tous les meubles dont je ne veux pas dans la chambre du voisin absent (car de toutes manières, ils ont toujours tort). Damien s’attaque à la plaque de cuisson au couteau, Camille à la baignoire avec la pomme de douche. Moi je m’attaque aux commerçants avoisinants pour « una aspiradora » pour une demi-heure en échange de ma carte d’identité. Une fois l’arme conquise il ne fut plus dur de conquérir ma chambre de toutes ces saloperies résiduelles.
Quelques heures plus tard, ma chambre est propre et quelques jours plus tard, ma chambre est une rayonnante petite tanière isolée, blanche, propre, lumineuse, et quelque peu Ikéa-isée grâce à nos amis suédois qui s’implantent jusqu’aux derniers déserts castillans.
Il m’était important de remémorer cet instant épique, moins par rancune pour mes chers colocs qui m’ont accueilli dans de telles conditions que par plaisir de faire ressurgir un souvenir qui malgré son jeune âge me fait déjà bien rire.
photo de l'état final de la chambre à venir
05/09/2007
Départ

Autant si j’avais vécu un départ « normal » je n’en aurais pas parlé, autant là, je ne peux pas passer à côté !!
J’arrive à l’aéroport avec mes deux parents, un peu palot mais pas nauséeux. Je me dirige en leur compagnie vers une BLS, une borne qui permet de s’enregistrer sur le vol sans faire la queue pour les banques.
Ça commence déjà, je ne suis pas listé, alors que la veille au soir sur internet je m’étais rassuré une énième fois de cette étape. J’arrive grâce à mes parents à m’enregistrer tout de même. Je me dirige vers un comptoir pour enregistrer mes baguages. Le vol est excellent, nickel, je les enregistre direct…
Non pas du tout ! La somme des poids des mes deux valoches dépasse les 40 kilos, et oui je pars pour un an ! J’avais vérifié (oui, je vérifie tout beaucoup, pour partir plus serein c’est mon caractère), j’avais vérifié donc avec mon père la veille que les GP ont bien le droit à 32 kg + 10 kg gratuits. Et bien du jour au lendemain, c’est à croire que les règles ont changé, car finalement c’est à trente kilos que j’ai droit, et pas un de plus. Boom 14 kilos d’excèdent baguage, mais bon le gars, bon prince m’en fait payer que 7 !! Cela vous fera 84 kilos, merci le bon prince !! On se rend au point vente Air France pour payer ma prune, je retourne voir le gus pour qu’il me donne mon billet en échange du reçu des 84 Euro payés. Au lieu de me glisser ce billet dans ma carte d’embarquement, comme toute personne sensée dont c’est le métier de glisser un billet d’avion dans la carte d’embarquement, le rigolo, et il l’était je me comprend, me confirme que ce « reçu prune » est une preuve pour embarquer.
Je fais un gros bisou à Papa et Maman, sans trop de pleurs ni de drames…c’est pas grave ça viendra ne vous inquiétez pas, je ne suis pas une machine.
Je passe le filtre de police, il me font vider toutes les affaires, patin couffin, m’en fou j’ai que ça à faire. Je m’installe tranquille en salle d’embarquement. Derniers au revoirs téléphoniques. J’attends. L’embarquement a commencé, mais j’aime bien passer le dernier, bin oui pourquoi attendre debout dans la file quand on peut attendre assis à côté. Je range un peu mes affaires qui sont en boxon. Je remarque alors que mon cutter, coupeur de maquette, machine de guerre, arme ultra dangereuse a complètement échappé au contrôle minutieux et méticuleux de ces flics imbus de pouvoir. Peu importe.
Je me présente à la porte d’embarquement.
- « Oui Monsieur ça s’est votre carte d’embarquement. Il est où votre billet… ?
Elle me cause comme si j’étais attardé, j’adore !
Je lui explique en détail ce que gugusse a fait de mon billet quelques minutes plus tôt.
Bon alors elle s’affaire, genre détective privée, un coup de fil par-ci, une annonce par là…ça y est je contrôle l’aéroport…Bouffonne ! Super désagréable en plus !
Elle m’oublie complètement. Dis minutes plus tard je lui sors un : « Bon, et moi alors ? »
- « On débarque vos baguages Monsieur, vous ne montrez pas à bord ! »
Elle m’avais non seulement pas oublié, mais elle m’avait pas loupé la Pouffe ! Je lui ré explique la situation une 32900865748ème fois. Elle me dit, « J’y peux rien moi hein, vous avez pas de billet, vous avez pas de billet.
Ok, alors on se calme, respiration ventrale, zen attitude, remémoration de Taï Chi Hongkongais…Je sers les dents et j’attend. Il faut toujours attendre !
La responsable débarque, encore plus péteuse que la précédente avec ces grands airs « je sauve la planète Roissy ». Elle cherche mon billet perdu dans Roissy CDG International Airport of Paris. Je ris déjà !
Bref, mon billet est tout de même retrouvé, on se demande comment, pourquoi et où, et surtout POURQUOI PAS 10 MINUTES PLUS TÔT !!! , donc je suis mauvaise langue.
Elle m’enregistre sur le vol suivant à 15h35. Je préviens Camille que je serais méga en retard.
- « Bon, encore désolé Monsieur, Au revoir. »
- « Ouai, c’est moi qui suis désolé là !! »
Je demande s’ils peuvent me filer de quoi consommer dans l’aéroport, parce que j’ai pas une tune sur moi.
- « Bin non, chu désoléééheu, faut demander à AF commercial, mais il faut une très bonne raison pour ça et vous j’ai bien peur que ce ne soit pas le cas.
- « MAIS JE SUIS DANS L’AVION ACTUELLEMENT PAR VOTRE FAUTE BORDEL, C’EST PAS UNE RAISON ÇA !!! CONASSE ! »... je pense tout bas.
Et puis Papa m’informe qu’il y a un vol pour Madrid avant celui de 15h35 alors que la mère supérieure m’avait bien dit que j’étais sur le Prochain.
Mon sang ne fait qu’un tour. Je fais la queue une heure devant le bureau qui s’occupe de toutes les petites pagailles de toutes les petites blessures de guerre, de tous les boulets comme moi. J’arrive, la nana, enfin une sympa, me dit qu’elle suppose qu’il soit probable qu’ils ne m’aient pas mis sur ce vol, peut-être parce qu’ils sont pas surs qu’il soit possible que les baguages n’arrivent pas à temps pour le 14h20.
« Ok, merci de vous mouiller, Madame ! »
Je vais donc consommer parce que je crève la dalle avec toutes ces bêtises. Je claque 8 euro dans un sandwich grand comme la paume de ma main et dans un macaron au chocolat trop sucré. Je mange, les larmes me bordent les yeux. Une annonce parmi tant d’autres pour dire que c’est le dernier appel pour Madrid 14h20. J’attends le mien, j’ai les boules.
Farmacia, 14, 3I. Bienvenida.
