23/05/2008

Ciel, il est dix heures et c'est encore l'aurore !!

Et jusqu'où ira la folie humaine ?! Elle qui a déjà poussé le vice jusqu'à l'invention de petites boîtes métalliques ou de plastique, aux inscriptions luminescentes et colorées, aux chiffres ordonnés et régulés, et donc le rôle et l'unique intérêt est de pousser une gueulante tous les matins pour nous tirer douloureusement de nos rêves mystérieux et protecteurs, qu'on rejoigne la violence quotidienne et la folie humaine.

11/05/2008

Finde III



Et nous petits parisiens, petits européens, nous retrouvons dans la verte Galice. Et c’est entre les gouttes que la ville sainte de Santiago de Compostella nous livre sa beauté, sa simplicité, sa richesse aussi. C’est sous les trombes d’eau que nous avons parcouru les rues moyenâgeuses de la cité, les parcs centenaires, les places fleuries. L’atmosphère liquide nous pousse à nous réfugier dans les bars, restaurants et autres lieux enfumés. Les retrouvailles sont bonnes, l’ambiance aussi, et ce ne sont pas quelques gouttes de pluie qui vont souiller notre plaisir d’être ici.

Puis nous nous évadons dans ce Finistère ibérique, à la quête du refuge, de l’isolement et de l’isolation, à la quête du lieu paumé, où il n’y aura que nous, nous et nous. Le village de pêcheurs de Muros nous accueille déployant un grand arc-en-ciel entre nuages noirs et éclaircies. La nuit risque d’être gaie. Reçus comme des rois dans une pension sans prétention, nous volons jusqu’aux entrailles de la jolie bourgade, dans l’intention ferme et déjà programmée d’être pécheurs nous aussi. Et à la sortie d’une cérémonie religieuse, sous les arcades d’une jolie chapelle perchée dans la colline…

…C’est l’apéro !!! Et rien ne va plus, tout s’accélère. Nous mettons en valeur les chips, dans le but de planquer toute substance illicite aux yeux du père qui sort de l’église. Mais déjà certains n’arrive plus à s’empêcher de roter, de brailler, de gigoter. Plus tard nous nous enfilons des fruits de mer dans une brasserie accueillante aux odeurs de graillon. Les intentions sont toujours mauvaises. C’est vrai quoi, on a toujours pas fêté l’évènement! Une chambre isolée, des lits confortables feront parfait accueille à notre orgie grandissante. Des bouffées d’air frais et marin en milieu de nuit ne réussiront pas à faire prendre conscience que nous sommes des catastrophes ambulantes.

Ainsi, sur ces images fortes et choquantes se déroule le restant de notre petit week-end de détente. Le paysage magnifique défile à nouveau sous nos yeux sur le retour vers Santiago. Dans de belles chambres, nous bouclons cette agréable parenthèse, ces instants hors du monde, hors du temps, par une nuit blanche, joueuse et philosophique, ou du moins loquace.
Qu’il est bon de se retrouver… La prochaine en Corée ??