23/08/2007

Comment peut-on s'appeler Jesus et être aussi con!!

Je n'entretiens que des rapports chaotiques avec mon loueur à Madrid, depuis juillet.
Un entretien sous pression vis à vis des conditions et des tarifs de location.
Des problèmes de langage. Mais à vrai dire, je me déculpabilise de tous problèmes. Ce trou du cul prend un malin plaisir à faire régner les non-dits et les impolitesses: Un chèque de caution encaissé en plein milieu de mes vacances, une garantie de location de plus de trois mois plus qu'aléatoire, des clefs qu'il va me falloir attendre et doubler par mes soins, après une attente déplaisante dans les rues madrilènes avec tous mes bagages, jusqu'au début de soirée.
Il est clair que j'avais besoin de tout cela pour mettre du piment dans ce putain de départ. Affaire à suivre et ce, très prochainement....

22/08/2007

Rêveries

Je roule seul, il fait déjà nuit. Le silence est pesant. L'absence de mon autoradio se fait vivement ressentir. Seuls les crissements des essuie-glaces sur le pare-brise à peine mouillé, me tiennent éveillés. C'est un de ces précieux moments parfaits pour gamberger. Je pense à tout.
Je pense à ce week-end normand, inoubliable.
Je pense à cette folle nuit blanche, une nuit de charrette, bien trop joyeuse pour avoir été l'occasion d'adieux déchirants.
Je pense aux années passées, aux gens que je côtoyais, je pense au fait qu'elles sont riches de milliers de choses qui vont alors s'évanouir dans mon esprit pour être définitivement oubliées.
Je pense au fait que j'aurais du immortaliser les choses bien plus tôt.



Une voiture immatriculée NL me double en mode "sport". Je sors de ma torpeur. Les Pays-Bas, doux souvenir de ma très tendre jeunesse. Deux rêves me reviennent alors en tête. Plus question de perdre ces bijoux du passé, je m'en vais de ce pas les graver à jamais. Ils sont vieux d'une dizaine d'années. Peut être plus. En rien je ne peux les associer, mais maintenant que je les tiens, je les garde. Plus que de partager un moment fort avec vous, vous allez ici être témoins de mon grand égoïsme, car je pense être le seul intéressé par ces rêves si fort à l'époque, qui ne sont aujourd'hui que de pâles songes... Je pourrai enfin faire de la place dans ma tête, libérer ce peu d'espace qu'il me reste dans ma cervelle trop pleine, et me garantir l'éternité de leur mémoire.



Le premier de mes rêves est celui d'un jeune gamin, et je l'étais. Mes rapports privilégiés étaient ceux que je partageais avec mes cousins. Nous grandissions ensemble, apprenions ensemble, découvrions le vie ensemble, et un week-end sur deux, nous vivions ensemble... Je ne vais pas pouvoir retranscrire cette atmosphère, ce confort, ce bien être. Les limites de mon écriture sont atteintes...
Je parcourais seul la route qui mène chez eux, mais je volais évidemment. Voilà là, le secret! Je volais librement dominant la région d'un seul regard, les petits villages versions vieille France avec leur clochers, défilaient sous mes yeux. Et je rejoignais les gens que j'aimais. C'est court certes et ça ne tient à rien. C'est juste un moment de bonheur très caractéristique de ma vie entre 7 et 15 ans.





Mon second, et je crois pourtant bien que je l'ai rêvé avant, fait revivre un séjour néerlandais de trois semaines avec ma classe de CM1. Mais si il y a un élément qui me permet de dire que j'étais au Pays-Bas, les gens qui m'accompagnaient étaient les mêmes que dans la réalité, il y en a beaucoup d'autres qui sont en contradiction totale avec mon expérience vécue.

Nous sommes une quinzaine de jeunes loustics, le sac au dos dans une immense prairie, ou plutôt une savane à l'européenne. Personne n'ést tranquille, surtout pas l'instit, car nous sommes en grand péril. Une force maléfique nous poursuit, mais je ne saurais vous dire s'il s'agit de méchants chasseurs armés jusqu'aux dents, d'une armée de fourmis bouledogues assoiffées de sang ou que sais-je encore. Nous courrons tous, les herbes hautes nous coupent nos jambes et nos élans. Que le meilleur gagne! Une clôture de fils barbelés, qui ne clôture rien puisque nous sommes au milieu de nul part, nous oblige à ramper. Ramper lorsque quelque chose nous poursuit, il n'y a rien de pire. Je ressens cette forme de claustrophobie bien caractéristique, ce stress qui me talonne au milieu de mon lit. Tant pis pour les retardataires, on a plus le temps de regarder en arrière, il faut foncer. Devant nous il n'y a qu'un horizon. Notre course est sans fin et n'a pas de but.

Deux ou trois heures plus loin nous sommes dans un petit aéroport de rase campagne. Nous fixons la tour de contrôle haute de 5 mètres. Nous sommes tous présents, tous mes amis dont les visages se redessinent avec précision alors que je les évoque après tout ce temps. L'ambiance est bonne, tout y est paisible et les gens enjoués. Nous attendons l'avion. L'aéroport, déjà à l'époque pour moi le symbole du départ, de l'échappatoire, de la liberté, il était donc l'ultime raison de cette course effrénée.


Une rupture obligée dans ce rêve pour finalement retrouver la sérénité. C'est une des explications que je vois mais peut être n'y en a t-il pas. Je ne pense pas devoir tirer de grandes conclusions sur ces rêveries enfantines. Mais elles sont là encore aujourd'hui présentes, pour me dire "ne nous oublie pas, un jour peut être tu comprendras..."



20/08/2007

Ouverture

Je crois que j'aime l'ordre.
Parce que si l'inattendu et l'imprévu ont cette puissance, ce n'est que lorsqu'ils surgissent dans un monde régit, droit et organisé. Je me complais dans le connu, je me sens plus en accord avec moi-même. Si je parle de ça c'est parce qu'une fois encore je vais pouvoir faire régner l'ordre.
En effet ma vie à partir d'aujourd'hui va être régie en crescendo, je le sens. Et ce recueil de ma vie, ces témoignages successifs qui vont naître ici même, vont traduire cette montée en puissance.
En effet, tout commence au plus bas. Aujourd'hui il fait gris, froid, ma chambre parisienne est vide et froide, mes adieux sont nombreux et frais. Je ne suis même pas seul, il y a la solitude avec moi. Et je suis face à cette réalité, celle du départ imminent. La peur est très présente aussi, et je crois que ce premier article sera l'emprunte de ce mal être, de ce corps qui m'entoure et qui m'oppresse. Je suis mal, je suis triste, je suis intolérant et déboussolé...
Pourtant je ne suis pas perdu. J'ai l'ambition; celle qui me fait dire que ce qui est à venir est à vivre à deux cents pour cent. Madrid ne m'attend pas, mais moi je la guette...Cette ville, ce "coeur saignant" dans l'Europe, qui bât, qui dégouline, de lumière, de musique, d'alcool, de diversités, de sorties, de sexe et de tempo, ce coeur qui va me faire partager de son sang latino...Je vais devenir madrilène pour un an. J'en ressortirai heureux ou pas, mélancolique ou pas, mais grandi. Alors me voilà, ouvert aux changements que j'ai toujours voulu faire, ouvert à la curiosité et ouvert à vous dorénavant.