30/06/2008

Envoyé Spécial


Rien de vaut un commentaire à chaud, sur le vif, dans le bain, sur le pouce!!

Je rentre de plaza Colon, Madrid, comparable aux champs Elysées un soir de final de coupe du monde. 3 écrans géants, 500 000 personnes. On supporte, on crie, on s'unit, on crie, on saute de joie, de faim, on bouffe ces allemands, on crie. Quand le match s'arrête, le temps reprend, les hurlements, les ondes de la foule les bras levés, les cris au ciel, la joie doit jaillir, il ne nous était rien arrivé de tel depuis bientôt trop longtemps me déclare un supporter. Podemos!!
Puis dans un mouvement de masse, une foule compact, une marche pour l'ivresse, des millions d'espagnols se dispersent dans les rues madrilènes, tels un sang rouge et chaud dans les artères de ce coeur vif et bâtant!
Ils ne pouvaient pas rêver mieux que gagner, on ne pouvais pas rêver mieux que de finir ainsi notre année. Un cadeau qui enchante tout le monde et qui se traduit actuellement par le mélange des cris, des chants, des klaxons, des sirènes de pompiers ambulances et policiers qui redécorent Gran Via et toutes les places de la capitale espagnole.
Nous buvons à nous, espagnols d'adoption, à eux, ces joueurs qui auront prouvé leur bonne volonté et leur savoir faire dans ce parcours sans faute et sans défaite...

Que viva España!

Charles M, pour Radio Espagne Rouge. A vous les studios!


28/06/2008

Le maître et l'apprenti

L'apprenti: -"Et maintenant qu'est ce que je fais?"
Le maître: - "Prend la sacoche là, il y a tous les documents qui te permettront de tracer le plan de situation."
L'apprenti se lève et porte la lourde sacoche jusqu'à son bureau.
Le maître:-"Attention retourne là, si tu l'ouvres dans ce sens tous les papiers vont tomber..."
L'apprenti ouvre la sacoche. Il y a un grand papier vert qui brille dedans...rien d'autre. Il lève les yeux brillants à son maître, pas vraiment sûr de comprendre.
Le maître: "Tu ouvres pas?"
L'apprenti s'attarde au plaisir d'ouvrir le paquet, pour découvrir un pavé d'El Croquis entièrement consacré aux architectes catalans RCR. Emu,
L'apprenti: "Je ne m'attendais pas à ça, je n'attendais pas mieux..."

Mais l'apprenti se trompe souvent, le maître peu faire toujours mieux et après un très bon déjeuner, une part de tarte a débarqué de nulle part, deux grosses bougies en forme de 2 allumées, dont une retournée...

26/06/2008

Bailamos !!

Rouge, Or et ORaison

Mes sentiments divergent. Ce flot qui me pousse à rentrer et serrer Paris fort dans mes bras et tout ce qui compte pour moi là bas est en conflit constant avec cette nouvelle force pré-nostalgique qui m’accroche à Madrid.
Depuis que nos chers bleus ne sont plus de la partie, je suis plus qu’un sympathisant espagnol. Je suis un vrai supporter, un vrai rouge et or qui a vaincu les italiens et qui va vaincre les russes. C’est grâce à ce bon vieux foot que je me sens enfin chez moi. Ils m’ont accueilli dans leur bonne humeur et c’est dans celle-ci que je me sens bien. Plus que tout, plaza Chueca et la Calle Fuencarral vont me manquer, leur ambiance si particulière, leur insouciance, leur superficialité, leur luminosité dans laquelle ont baigné mes amis et mon année. Mais pourquoi étant ici pour un bon mois encore, en rêvant de mon week-end anglo-français dans l’impatience, pourquoi je ressens une mélancolie si intense ? Pourquoi je sens la fin et sa douleur bien avant l’heure ? Pourquoi toute la motivation du monde à vivre une nouvelle vie dans la ville qui m’est si chère n’écrase pas platement ces bouffées d’angoisse de mon auguste départ ? Je suis là déchiré entre les intentions, les projets et les souvenirs…je me sens vivre pleinement !
Mais pourtant toutes ces constatations sont vaines…je n’ai pas le choix et les choses vont se présenter à moi comme des plateaux d’argents sur lesquels je devrais marcher pour rejoindre la rive opposée.

21/06/2008

Triste Solstice



Regarde je gèle quand le temps que je glace
M’arrête devant un garçon triste qui se voit dans la glace.

Tu vois qu’il se perd sur le chemin du hasard
En parallèle du réel, il le cherche mais se fard

Pour faire croire à tous qu’il l’anime chaque instant
Le pêcher d’être heureux, mais il baigne dans son sang.

Car lui seul compte, le liquide carmin souillé par l’usure
De se fermer à l’étroitesse de l’ego, quelle parjure !

S’il était lui, se complairait-il en son être ?
La peur de l’échec cesserait cette quête ?

Le présent à cette force que les projets détruisent,
D’offrir le bonheur et le spontané l’attise

Mais qu’il est facile de laisser filer le temps
Sans lui consacrer la vie du moment présent.

Il serait plus riche d’être aveugle, d’être con,
De se laisser flotter dans les aléas sans noms

Mais comme les autres il est un passager parasite
Trop de temps déjà que l’essentiel ne l’excite

Il se lâche la main, et ce jeu lui fait peur,
Ramène moi de la haine, que je passe la douleur…

09/06/2008

Buenos Aires




Nous nous dirigeons tous vers Buenos Aires.
De cet hémisphère sud de la ville, nous avons une vue imprenable sur Madrid qui s’anime et clignote, qui s’apprête une fois encore à faire la fête…
Le soleil nous quitte pour quelques jours,
Des amis peut être pour toujours…











Katsura




Ultime projet de l'année, une station thermale dans le jardin de la Villa Katsura à Kyoto, patrimoine mondiale et monument historique.













07/06/2008

Andalucia

Il y a déjà bientôt un mois…


Je pars seul dans la nuit pour ce que j’appellerais volontiers el Finde IV, mais nous sommes un mardi soir et il serait mal approprié d’intituler ainsi la parenthèse que je m’en vais vous résumer. Je m’évade donc du monde madrilène, erasmus et scolaire qui a tendance dernièrement à flirter avec mis cojones. Je débarque au petit matin à Granada. Le jour se lève sur l’Alhambra, sa beauté et sa richesse mauresque. Des jardins colorés qui s’alternent au palais de toutes périodes et de toutes cultures, je n’oublierai jamais la senteur des roseraies et de orangers en fleur. Sans entrer dans les détails c’est le monument espagnol qui m’a le plus touché et je suis finalement très heureux de l’avoir découvert en tête à tête avec moi-même. La ville tout aussi agréable s’offre à moi pour une longue deuxième moitié de journée ensoleillée. Places, rues, cathédrale impressionnante et même navet du cinéma américain rythment ma balade solitaire. Il est 3 heures du mat’, je suis completement séduit par Grenade et j’embarque pour Cadiz, plein sud à nouveau, dans une longue et désagréable nuit de bus.

De nouveau au petit matin, le soleil éclaire tout fraîchement la cité presque insulaire et m’offre une promenade de deux heures chargé comme un mulet faute d’être descendu au bon arrêt, afin de rejoindre mes amis au centre ville, la zona vieja. Petit déjeuné sur une place au soleil, et notre jolie bande franco-espagnole immigrée du nord s’apprête à paresser indécemment pour les deux journées à venir. Une expérience visuelle des toits de la ville, une expérience tactile du sable de la plage, une autre olfactive de la crème solaire ou encore gustative des nombreuses pauses bouffe/bar/terrasse/glace/botellon… Un agréable climat se tisse dans ce microclimat réparateur. Nous parcourons les rues d’un petit village typique andalou dont la simplicité, l’accueil et la beauté ne laisse personne indifférent. Puis je passe les détails des locuras en place publique ou discothèque vide, que l’abus de ce sentiment de vacances nous fait monter à la tête.

Et je m’engage dans un voyage diurne cette fois, bien que prompt, qui nous mène Damien et moi à Cordoba. Nous y retrouvons Laure, Julie et Christina avec la ferme intention de donner raison à cette culpabilité de n’avoir toujours pas visiter la Grande Mosquée, qui se trouve être d’ailleurs une basilique de nos jours. Une légère frustration me gagne lors de la visite quant à l’apparence actuelle du monument, suite aux interventions selon moi mal venues de nos chrétiens aïeux, dans leur reconquête du site arabe. Les angelots, coupoles et autres dorures chargées bouffent et césurent l’espace planifié antérieurement dans une régularité parfaite et une immensité épurée, pour faire de la grande et historique mosquée, la basilique Saint Chépaquoi de Cordoue. Mais bon, positivons, quelques cerveaux de l’histoire ont convaincu les valeureux missionnaires catholiques de ne pas détruire intégralement l’ouvrage, juste de saccager en partie sa beauté. Mon manque de culture ne m’avait pas prévenu…ce n’est qu’une légère déception amplement réconfortée par les trésors du restant de la festive ville.

Nous repartons repus de marche, de soleil, d’Architecture (et de couscous pour certains). Nous regagnons Madrid par une ultime nuit de bus afin d’entamer la dernière ligne droite de notre intense vie scolaire.

Et pour toi Sevilla, je redescendrai…