30/08/2008

J’ai le cœur lourd.
Lourd de dire adieu, de partir pour de bon,
De ne pas revenir de sitôt,
D’effeuiller le compte à rebours.

J’ai le cœur serré,
Quand je chemine de nouveau
Cette année écoulée,
Ces cœurs rencontrés, ces visages déjà éloignés.

J’ai le cœur gros,
De larmes et d’expériences,
De rires et d’amour,
De partage et de connaissances.

Mon Idylle

Juillet que je récite a déjà deux mois.
Il est long, calme. Il est quotidien et vraiment calme.
Comme une ritournelle, une torpeur ralentie.
Il a donc été de bon ton de calmer la crise et d’enivrer le quotidien.
On fait sauter le rébarbatif dans une bulle végétale et son écrin d’air frais.
Le mini groupe de résistants que nous sommes se plonge dans la nature sauvage de la sierra du nord ouest de Madrid.
Une parenthèse dont nous avons besoin et qui marque les temps stagnant de cet été au goût de fin.
C’est le flou des scènes classiques des tableaux de la renaissance, où la fille du dieu redécouvre la nature avec son armée de poètes et d’angelots.
C’est le mélange des ombres colorées des peintures de Renoir et les langueurs idylliques des jardins de Monet.
Tout y est et on y est bien.