05/09/2007

Départ



Veuillez par avance m’excuser pour ce passage bloguèsque qui sera quasiment totalement descriptif, et écrit dans un langage des plus basics.
Autant si j’avais vécu un départ « normal » je n’en aurais pas parlé, autant là, je ne peux pas passer à côté !!
J’arrive à l’aéroport avec mes deux parents, un peu palot mais pas nauséeux. Je me dirige en leur compagnie vers une BLS, une borne qui permet de s’enregistrer sur le vol sans faire la queue pour les banques.
Ça commence déjà, je ne suis pas listé, alors que la veille au soir sur internet je m’étais rassuré une énième fois de cette étape. J’arrive grâce à mes parents à m’enregistrer tout de même. Je me dirige vers un comptoir pour enregistrer mes baguages. Le vol est excellent, nickel, je les enregistre direct…
Non pas du tout ! La somme des poids des mes deux valoches dépasse les 40 kilos, et oui je pars pour un an ! J’avais vérifié (oui, je vérifie tout beaucoup, pour partir plus serein c’est mon caractère), j’avais vérifié donc avec mon père la veille que les GP ont bien le droit à 32 kg + 10 kg gratuits. Et bien du jour au lendemain, c’est à croire que les règles ont changé, car finalement c’est à trente kilos que j’ai droit, et pas un de plus. Boom 14 kilos d’excèdent baguage, mais bon le gars, bon prince m’en fait payer que 7 !! Cela vous fera 84 kilos, merci le bon prince !! On se rend au point vente Air France pour payer ma prune, je retourne voir le gus pour qu’il me donne mon billet en échange du reçu des 84 Euro payés. Au lieu de me glisser ce billet dans ma carte d’embarquement, comme toute personne sensée dont c’est le métier de glisser un billet d’avion dans la carte d’embarquement, le rigolo, et il l’était je me comprend, me confirme que ce « reçu prune » est une preuve pour embarquer.
Je fais un gros bisou à Papa et Maman, sans trop de pleurs ni de drames…c’est pas grave ça viendra ne vous inquiétez pas, je ne suis pas une machine.
Je passe le filtre de police, il me font vider toutes les affaires, patin couffin, m’en fou j’ai que ça à faire. Je m’installe tranquille en salle d’embarquement. Derniers au revoirs téléphoniques. J’attends. L’embarquement a commencé, mais j’aime bien passer le dernier, bin oui pourquoi attendre debout dans la file quand on peut attendre assis à côté. Je range un peu mes affaires qui sont en boxon. Je remarque alors que mon cutter, coupeur de maquette, machine de guerre, arme ultra dangereuse a complètement échappé au contrôle minutieux et méticuleux de ces flics imbus de pouvoir. Peu importe.
Je me présente à la porte d’embarquement.
- « Oui Monsieur ça s’est votre carte d’embarquement. Il est où votre billet… ?
Elle me cause comme si j’étais attardé, j’adore !
Je lui explique en détail ce que gugusse a fait de mon billet quelques minutes plus tôt.
Bon alors elle s’affaire, genre détective privée, un coup de fil par-ci, une annonce par là…ça y est je contrôle l’aéroport…Bouffonne ! Super désagréable en plus !
Elle m’oublie complètement. Dis minutes plus tard je lui sors un : « Bon, et moi alors ? »
- « On débarque vos baguages Monsieur, vous ne montrez pas à bord ! »
Elle m’avais non seulement pas oublié, mais elle m’avait pas loupé la Pouffe ! Je lui ré explique la situation une 32900865748ème fois. Elle me dit, « J’y peux rien moi hein, vous avez pas de billet, vous avez pas de billet.
Ok, alors on se calme, respiration ventrale, zen attitude, remémoration de Taï Chi Hongkongais…Je sers les dents et j’attend. Il faut toujours attendre !
La responsable débarque, encore plus péteuse que la précédente avec ces grands airs « je sauve la planète Roissy ». Elle cherche mon billet perdu dans Roissy CDG International Airport of Paris. Je ris déjà !
Bref, mon billet est tout de même retrouvé, on se demande comment, pourquoi et où, et surtout POURQUOI PAS 10 MINUTES PLUS TÔT !!! , donc je suis mauvaise langue.
Elle m’enregistre sur le vol suivant à 15h35. Je préviens Camille que je serais méga en retard.
- « Bon, encore désolé Monsieur, Au revoir. »
- « Ouai, c’est moi qui suis désolé là !! »
Je demande s’ils peuvent me filer de quoi consommer dans l’aéroport, parce que j’ai pas une tune sur moi.
- « Bin non, chu désoléééheu, faut demander à AF commercial, mais il faut une très bonne raison pour ça et vous j’ai bien peur que ce ne soit pas le cas.
- « MAIS JE SUIS DANS L’AVION ACTUELLEMENT PAR VOTRE FAUTE BORDEL, C’EST PAS UNE RAISON ÇA !!! CONASSE ! »... je pense tout bas.
Et puis Papa m’informe qu’il y a un vol pour Madrid avant celui de 15h35 alors que la mère supérieure m’avait bien dit que j’étais sur le Prochain.
Mon sang ne fait qu’un tour. Je fais la queue une heure devant le bureau qui s’occupe de toutes les petites pagailles de toutes les petites blessures de guerre, de tous les boulets comme moi. J’arrive, la nana, enfin une sympa, me dit qu’elle suppose qu’il soit probable qu’ils ne m’aient pas mis sur ce vol, peut-être parce qu’ils sont pas surs qu’il soit possible que les baguages n’arrivent pas à temps pour le 14h20.
« Ok, merci de vous mouiller, Madame ! »
Je vais donc consommer parce que je crève la dalle avec toutes ces bêtises. Je claque 8 euro dans un sandwich grand comme la paume de ma main et dans un macaron au chocolat trop sucré. Je mange, les larmes me bordent les yeux. Une annonce parmi tant d’autres pour dire que c’est le dernier appel pour Madrid 14h20. J’attends le mien, j’ai les boules.



Une suite plus standard, avec un vol à l'heure, un équipage sympa. Une expédition bagages de deux tonnes dans les métros madrilènes avec Camille qui m'attendait à l'aéroport.
Deux heures et deux T-shirts trempés plus tard, ma rue, mon immeuble, mon apart.
Farmacia, 14, 3I. Bienvenida.

1 commentaire:

Delenda Lavingtaine a dit…

At last, feels good to read you there ! :)